En temps ordinaire, on ne peut ni se couvrir la bouche ni espacer les rangs pendant la prière. Mais au vu de la pandémie qui sévit encore (juin 2020), ces deux prohibitions sont levées en vertu de la nécessité de préserver la vie et la santé des fidèles. En résumé, deux principes juridiques régissent cette situation d'exception : Le premier est la règle stipulant que : « Les situations urgentes et justifiées rendent permis certains interdits ». Le second : « Écarter une nuisance prévaut sur la concrétisation d’un intérêt. »

S’il est un fait qu’accomplir la prière dans des conditions optimales à savoir sans masque ni distanciation sociale répond pleinement à l’intérêt majeur de la prière consistant à la célébrer comme elle fut enseignée, il n’en demeure pas moins vrai que si ces infractions (masque et distanciation) permettent de préserver la santé des fidèles et de sauver des vies, écarter ces dangers prévaudra dès lors sur l’intérêt majeur recherché à travers ces prescriptions régissant la prière.

En outre, la préservation absolue de la vie et de l’intégrité physique de l’individu figure parmi les finalités majeures de la Loi musulmane.

Et Dieu est plus savant.